Le Domaine Fraser

Elle caressa doucement ses cheveux.
Je n'ai aucun doute sur le fait que tu nous défendras toujours mais jamais je ne laisserai quoique se soit t'arriver non plus.
Jamais je ne pourrai vivre sans toi.
Elle laissa glisser une larme qu'elle dissimula à temps pour qu'il ne la voit pas.
Je sais qu'il est de mon devoir de protéger le fruit de notre amour et je le ferai coûte que coûte.
Coûte que coûte.
Je te le promets.

Elle lui rendit son baiser avec toute la tendresse dont elle était capable, lui transmettant par ce geste toute la force de son amour.
Et je crois en toi James Fraser, je suis sûre que tu feras tout pour ça.
Et j'en ferai autant tu as ma parole...

Il posa un regard doux sur elle.
Mon Amour, je sais que tu ne le veux pas...Et Dieu sait que je ne le veux pas non plus. Mais le plus important maintenant...
Il posa une main sur son ventre.
Se sont eux. Quoi qu'il arrive. Tu dois vivre...Tu dois survivre pour eux.
Il l'embrassa.
Je te fais entièrement confiance mon Ange.

Il sentit dans son baiser la force de son amour pour lui, il lui rendit en espérant qu'elle puissent à son tour mesurer la force de ses sentiments.
Je te fais la promesse que quoiqu'il arrive je te protégerais, toi et nos enfants. A jamais.

Elle sentit son cœur se briser aux mots de l'homme qu'elle aimait... Elle savait dans un soin de son âme qu'il avait raison mais rien ne pouvait lui faire plus de mal que les mots qu'il venait de prononcer.
Toutefois jamais elle ne lui dirait.
Moi aussi je te fais entièrement confiance mon ange.
Elle fit durer ce baiser, rempli de leur amour. C'était comme s'il la nourrissait.

Et je te fais cette même promesse mon Jamie.
Pour toujours et à jamais, je veillerai sur toi et les nôtres.

Il la garda contre lui, la berçant et la réchauffant.
Elle frissonnait encore. Il savait que le froid n'en était pas la cause, mais il ne pu s'empêcher de la couvrir avec un plaid.

Se voulant rassurant.
La question ne se pose pas pour le moment.
Profitons de ces instants uniques et merveilleux. Voilà ce qui est important.
Et je doute pouvoir être plus heureux que ces derniers mois passés à tes cotés..A vos cotés.

Elle se força à cesser de trembler.
Oui voilà ce qui est important.
Tu as raison.
Et je sais pertinemment que jamais je ne serai plus heureuse que ces derniers temps...
Et tout cela je ne le dois qu'à toi mon ange.

Elle se reprit, pensant à une solution.
Me laisserais-tu aller voir Duncan ?
Seule ?
Lui seul peut me rassurer sur ce qui se trame dans la Marine. Mon instinct ne me trompe pas je le sens, je le sais. Je dois en avoir le cœur net.
Je ne pourrai mettre nos enfants au monde dans ces conditions...
Elle avait pris ses mains dans les siennes.

Il grimaça à cette pensée.
Il n'avait rien de particulier contre Duncan mais il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas se présenter au fort avec elle.
Tu te doutes que cela ne m'enchante pas vraiment.
Surtout dans ton état.
De quoi veux tu être sure?
Tu sais que je ferai tout pour que la naissance de nos enfants se passe au mieux. Mais je préfèrerai que vous vous retrouviez autre part qu'au fort.
Si tu veux le voir seul...cela me rassurait.

Ses yeux brillèrent en entendant la réponse de Jamie, décidément elle avait vraiment épousé le meilleur homme du monde et il ne cessait de lui prouver.
Je sais que ça ne t'enchante pas et crois-moi je ne fais pas ça de gaité de cœur mais je dois être sûre que rien de fâcheux ne se trame parmi les dragons...
Tant que Randall ne sera pas hors d'état de nuire je ne serai jamais tranquille... Jamais.

Mais si tu y tiens je lui donnerai rendez-vous autre part. Il viendra j'en suis sûre.
Elle passa ses deux mains sur son ventre, accompagnées de celles de son mari.
Elle devait cela à leurs enfants.

Il fut rassurer d'entendre les mots de Lizzie. Elle comprenait son angoisse et ne s'en étonnait même pas.
Bien au contraire, elle faisait tout pour que cela se passa bien.
Concernant Randall, nous le saurions s'il avait mis les pieds en Ecosse.
Crois moi...On sait rapidement où il est. Ses exploits ne sont pas silencieux. Ce qui veut dire qu'à son sujet nous avons encore un sursis.

Il la regarda. Il restait quand même inquiet au sujet de cette rencontre.
Merci..

Elle fit une moue.
Un sursis...
Nous le saurons bien assez tôt de toute façon.
Mais plus tôt nous le saurons mieux nous serons prêts...
Elle vit l'inquiétude dans son regard et l'embrassa doucement.
Passant une de ses mains sur son visage.
N'aies pas peur.
Il ne m'arrivera rien.
Même enceinte je sais me défendre... Et puis s'il y a une chose dont je suis certaine c'est que jamais Duncan ne s'en prendrait à moi et qu'en cas de problème il me protègerait.
Il me l'a juré un jour et il n'est pas homme à reprendre sa parole.

Oui en effet.
Il est préférable de le savoir.
Il soupira en l'entendant.
Outre le fait que tu fasses confiance à Duncan, tu l'as bien remarqué..Tu es enceinte. Alors oui tu es capable de tout...
Mais je doute que nos enfants et ton organisme apprécient une embuscade ou tout autre combat de la sorte. Soyons un peu réaliste.
Mais si tu estimes que tu ne cours aucun danger, soit.

Elle leva la tête, le regard fougueux et sauvage qu'elle avait le jour de leur rencontre.
Mes enfants et mon organisme sont forts et ils sauront faire face au besoin...
Comme leur mère.
Elle se radoucit et reprit.
Je suis incapable de te garantir aucun danger, soyons réaliste, je ne te mentirai pas.
Mais je courrai ce risque pour nos enfants à naître oui.

Il prit son menton entre ses deux doigts.
Lizzie, je ne vais pas me battre sur le sujet. Tu es presque à terme. Tu sais très bien que tout risque ou tout énervement pour déclencher l'accouchement. Veux tu cela? Veux tu accoucher prématurément ?
Comme je te l'ai dis je ne mets pas en doute tes capacités, en qui je crois. Je suis simplement réaliste. Et en rien je ne sous estime tes capacités, jeune louve.

Il écouta sa dernière phrase. Il fronça les sourcils.
Tu en es capable?
Et si moi je n'en étais pas capable ? Tu y as pensé?

Elle soutint son regard.
Je ne te savais pas expert en enfant à naître...
Elle lui sourit et déposa un baiser sur ses lèvres.
Je sais que tu ne me sous-estime pas mon ange.
Je le sais.

Puis elle vit son expression.
Elle sentit son cœur faillir.
Je pense à tout James, à tout.
Mais je dois faire des choix... Des choix de mère, de femme et d'épouse. ça me brise le cœur mais je dois le faire.
Je te demande pardon de te faire endurer tout cela.
Elle baissa les yeux.

Il ne releva pas la moquerie.
Et lui rendit son baiser.
Je suis content que tu le réalise.

Il écouta ses paroles. Mesurant chaque mot.
Soit, si tel est ton choix.
Il n'ajouta rien. Elle avait le droit de faire des choix qui lui déplaisait. Il se tairait. Elle pensait avant tout à leur sécurité. Malgré le danger.

Je pense qu'il est temps de se reposer. La soirée fut longue et éprouvante.
Pour tout le monde.
Il lui tendit une main.
Tu viens ?

Elle ne releva pas.
Longue et éprouvante...
Elle lui tendit la main, la pressant au passage.
Où tu vas je vais Jamie.
Toujours.
Elle déposa sa brosse et le suivit.

Il l'installa contre lui bien au chaud sous les couvertures.
Plaçant une main comme à son habitude sur le ventre de la jeune fille.
Bonne nuit mon Ange.
Je veille sur toi, je veille sur eux. Pour toujours et à jamais.

Elle se blottit contre lui et ferma les yeux, profitant de sa chaleur et de son réconfort.
Elle posa sa tête sur son torse et commença à s'endormir au son des battements de son cœur.
Bonne nuit mon ange.
Je t'aime.

Il ne s'autorisa à fermer l'oeil qu'une fois persuadé que sa bien aimée dormait.
Il s'endormit contre sa femme.

Lizzie se réveilla sans bruit. Elle embrassa les cheveux de son époux et sortit du lit.
Elle passa à la salle d'eau se refaire une beauté et enfiler sa robe bleue roi.
Elle passa un châle sur ses épaules.
Elle voulait sortir.
Elle coiffa ses longs cheveux et remonta son châle sur sa tête. Il faisait froid dehors mais elle voulait s'assurer que son amie et Alex allaient bien.
Elle sortit sans un bruit.

Elle rentra sans plus de bruit que quand elle partit.
Elle ôta son châle et sa robe puis enfila une robe de chambre.
Elle s'assied un moment devant la coiffeuse pour brosser ses longs cheveux et réfléchir à la situation.
Elle posa une main sur son ventre afin de calmer les petits : lorsqu'elle faisait ce geste seul un des petits se calmait, elle n'avait pas le même don que leur père qui les calmait tous.
Elle sourit et alla se blottir dans les bras de son époux.
Elle posa sa tête sur son torse et cala sa respiration à la sienne, écoutant les battements de son cœur.
Elle déposa un baiser sur son torse et ferma les yeux, le sommeil l'appelait.

Son mari passait ses journées au champs et il était fatigué en rentrant, elle le voyait peu.
Elle se leva et alla se rafraichir comme tous les soirs.
Enfilant sa belle robe bleu roi elle brossa sa longue chevelure et mit son châle pour sortir se promener. C'était devenu un rituel.
Elle déposa un tendre baiser sur les lèvres de son mari avant de franchir la porte du domaine.

Lizzie entra dans le château un large sourire aux lèvres, trop heureuse de retrouver celui qu'elle aimait.
Malheureusement les domestiques l'informèrent qu'il avait dû quitter le domaine pour deux ou trois jours afin de régler certaines choses.
Elle s'en alla donc monter dans leur chambre mais avant elle décida de passer dans la chambre des enfants. Elle vit alors que Jamie avait pris le temps de construire un deuxième berceau. Elle eut un petit sourire.
Elle arriva enfin dans leur chambre, elle passa à la salle de bain afin de se rafraîchir et de mettre une robe de chambre mais elle n'en eut pas le temps. Elle fût prise de puissantes douleurs aux ventres. C'est pliée en deux qu'elle rejoignit le lit conjugal. Son front perlait à grosses gouttes et son ventre lui faisait mal. Heureusement les douleurs cessèrent au bout d'un moment et elle put enfin apprécier le calme de la pièce.
Elle ne voulut pas tenter le diable et se relever pour se changer. Elle passerait donc la nuit dans sa robe bleu roi, tant pis. La seule chose au monde qu'elle ne voulait surtout pas c'était accoucher alors que son époux était au loin. Voilà une des seules choses qui avaient vraiment le pouvoir de la terroriser au plus haut point. Elle se cala donc dans les oreillers et ferma les yeux un instant : imaginant la chaleur des bras de son mari et les battements de son cœur. Les battements du sien commencèrent instantanément à se calmer.
Un petit sourire aux lèvres elle se chanta la berceuse gaélique que lui chantait souvent son Jamie, les deux mains sur son ventre comme un appel au calme pour ses petits. Ils seraient sans aucun doute bientôt là...
Elle garda donc les yeux clos et repensa à son homme, sa nouvelle patrie, ses terres et tout ce qui était désormais devenu son nouveau chez elle. Même si l'ombre de Randall planait sur leur bonheur, elle savait que Jamie, Alexander, Kahlan et même Duncan seraient là avec elle et qu'ils arriveraient sans doute à le mettre hors d'état de nuire.
Le sommeil la gagna petit à petit. Elle ne s'aperçut même pas que les servantes s'étaient relayées jusqu'à ce qu'elles entendent le bruits des sabots du cheval du maître des lieux retentir dans la cours. Jamie avaient chevauché longtemps et était enfin arrivé au château. C'était comme s'il avait senti la détresse de sa bien-aimée. Il savait dans son âme, son cœur et son esprit qu'il devait rentrer au plus vite près de celle qu'il aimait plus que tout. Il ne prit même pas le temps de se débarbouiller de son voyage, il passa simplement un peu d'eau sur lui. Il ôta sa chemise et se glissa dans le lit près de sa femme. Il passa un bras protecteur autour de ses épaules et cala sa tête sur son torse comme il l'avait fait si souvent.
Elle ne se réveilla pas mais sourit dans son sommeil. Elle posa une main sur sa poitrine et l'autre dans ses cheveux. Jamie la regarda dormir un long moment avant de s'autoriser à s'endormir à son tour.

Malgré les douleurs de la veille, elle n'avait pas passé meilleure nuit depuis longtemps. Elle ouvrit lentement les yeux, confirmant ainsi ce qu'elle avait senti dans son sommeil : il était enfin revenu et il était près d'elle.
Elle passa lentement le bout de ses doigts sur son torse. Ne voulant pas le réveiller mais profiter encore plus de sa chaleur et de sa présence.
Elle fredonnait la chanson gaélique de son mari tout doucement.

Il était revenu pendant la nuit, son coeur s'était affolé comme s'il avait ressentit l'appel de sa femme.
Il était resté un moment à ses cotés avant de s'endormir. Il avait eu une longue route, mais ne s'était pas arrêté pour rejoindre au plus vite sa demeure.
Il avait donc pu prendre du repos qu'à l'instant où il fut persuadée qu'Elizabeth allait bien.
Se sont les murmures de sa voix qui le réveilla doucement.
Les yeux toujours fermés il sourit.
Bonjour mon Ange.

Bonsoir mon amour.
Elle avait cessé son chant pour lui sourire.
Je suis heureuse de te savoir de retour.
Tu m'as manquée mon ange...
Elle l'embrassa tendrement avant de se lever et d'aller dans la salle d 'eau se rafraîchir, elle enleva sa robe bleu roi et enfila une robe de chambre de la même couleur.
Elle revint sur ses pas pour brosser sa longue chevelure.
Comment se sont passées tes affaires ?

Il lui rendit son baiser et finit par ouvrir les yeux.
Tout en s'étirant il la regarda aller dans la salle de bain. Elle était belle à en mourir comme toujours.
Passer du temps loin de Lizzie ne l'enchantait pas vraiment mais étant Laird, il n'avait pas bien le choix.
Il se leva à son tour et se changea dans la salle de bain après s'être rasé, ce qu'il n'avait pas fait depuis un moment.
Elles avancent, doucement mais surement.
Depuis notre retour je dois faire le tour des fermages, tant pour récolter que pour saluer et leur assurer ma protection.
Il sortit de la salle de bain et alla embrasser le haut de la tête de sa femme.
Je ne sais pas s'ils réalisent pleinement qu'ils ont comme Laird un hors la loi, dans tous les cas ils m'accueillent tous avec le plus grand des respects. Ce qui je te l'avoue est assez étrange.
Il déposa un baiser sur le ventre de sa femme.
Je suis désolée d'avoir dû vous laisser seuls. J'ai reporter mon prochain voyage, je ne bougerai pas avant que les petits naissent. Il est hors de question que tu restes seule.
Il resta accroupi en regardant sa femme.