Le Domaine Levingston

Il eut un petit sourire.
J'essaie de faire de mon mieux pour te mériter mon coeur...
Et pour qu'elle soit fière de moi.
Il hésita un moment comme pour ne pas entâcher ce moment puis sortit une nouvelle lettre de sa poche et la tendit à sa fiancée.
Ma mère m'a écrit.
Elle aimerait venir à notre mariage avec deux de mes soeurs mais mon père s'y oppose. Elle me demande de lui parler. Que penses-tu qu'il faille que je fasse ?

Elle leva les yeux au ciel.
Par contre tu dis toujours autant de bêtises...
Elle le lacha et reprit contacte avec le sol.
Un air sérieux vint alors se dessiner sur ses traits. Elle prit doucement la lettre et la lu.
Elle garda le silence quelques instants puis leva les yeux vers son Homme.
Elle posa une main sur son torse à un endroit bien précis.
Fais selon ton coeur Alexander.
Elles sont ta famille. Comme il est de ta famille.
Les mots de ta mère sont pleins d'amour pour toi, et il y a aussi du regret. Elle voudrait te voir j'en suis certaine. Cela se sent. Tu lui manques. Énormément.

Mais je sais ce qu'il te coûte de parler à ton père. Et je ne t'en voudrais pas si tu ne le fais pas. Je sais que présents ou pas nous nous marierons.
Mais je te connais Alexander Levingston. Cette lettre est le signe que tu attendais pour renouer avec ta famille. Elle te demande. Elle a besoin de toi. Tu n'es pas homme à abandonner. Et certainement pas les tiens, malgré les circonstances.


Elle plongea son regard dans le sien .

Il plongea à son tour son regard dans le sien.
Certes non, je ne suis pas homme à abandonner les miens.
Mais je me suis déjà opposé à mon père et il m'en a coûté mes racines... Dois-je le faire encore ?
Pourquoi ne se battent-elles pas un peu plus pour me voir si cela leur manque tellement ?
Je me suis battu trop longtemps... Je suis fatigué de toujours me battre. Je veux la paix.
La paix.
Il posa sa main sur la sienne, toujours sur son coeur.
Mon coeur c'est toi.

Elle le sentait blessé.
Et elle avait mal pour lui. Elle plaça son autre main sur sa joue.
D'une voix douce.
Mon Amour...Qui te dit qu'elles ne se sont pas battues? Tu ne sais pas. Préfères tu rester dans le doute?
Et même si elles ne l'avaient pas fait. Il n'est jamais trop tard pour ce rendre compte de ce qu'elles ont perdu.
Et je suis la mieux placer pour savoir ou imaginer ce qu'elles peuvent ressentir. Te perdre...J'en mourrais.

Je ne te forcerai pas. Je te le promet. Je ne veux pas te malheureux. Je veux te voir apaiser. Mais seras tu vraiment en paix si tu ne réponds pas à leur appel?

Elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa.
Que Dieu m'en soit témoin j'en prendrais soin jusqu'à la fin de ma vie.

Il ferma les yeux, sentant sa main sur sa joue.
Tu as sans doute raison mon amour.
Mais je me refuse à les rendre davantage malheureuses en venant encore mettre la zizanie dans leur vie. Oui j'aimerai les savoir présentes le jour de notre mariage, toutes. Mais que devrai(je encore faire pour que ce voeu se réalise ?
Mon père acceptera-t-il ne serait-ce qu'un entretien ?
Je l'ignore.
Prenant ses deux mains dans les siennes il ajouta.
Je me refuse de te laisser ici sans moi dans ton état.
Mais je refuses de te demander de faire la route avec moi.
Il ferma le poing sur la lettre qu'elle lui avait rendue.
Soit, je vais lui écrire.

Elle l'écouta attentivement.
Elle mesurait l'effort qu'il faisait pour ne pas exploser.
Je ne sais pas si ton père acceptera. Je ne sais pas ce que tu devras faire. Je n'en ai pas la moindre idée.
Mais tu ne laisseras pas cela en suspens. Tu le sais.
Alors oui écris lui. Et nous verrons bien.
Elle prit ses deux mains et les baisa.
Dans mon état ? Alexander Levingston...Je ne suis pas malade. Je suis enceinte. Et très loin d'être à l'article de la mort.
Evidemment que tu ne me laisseras pas ici.
Ca si tu y vas, je viens. Et je ne te demande pas ton avis.
Avant de monter sur tes grands chevaux, réalises que si tu me laisses derrière toi, je trouverai toujours un moyen de te poursuivre. Je connais mieux ses terres que toi. Alors préfères-tu m'avoir à tes cotés et pouvoir me protéger. Ou me laisser derrière à gambader et pester contre toi et ta bêtise.
Réfléchis bien , tu n'as qu'un essai..

Il l'embrassa avec une grande tendresse.
Coment ai-je fait pour trouver une femme telle que toi et réussir à la garder ?
Il la prit dans ses bras et la ramena dans son lit.
Nous déciderons de tout cela demain si tu le veux bien.
Pour ce soir je t'ai assez fatiguée.
Si tu le veux bien nous écrirons cette lettre ensemble.
Toi seule sait comment m'apaiser...
Il la mit sous les draps et alla la rejoindre.
La prenant dans ses bras il commença à la bercer.
Repose-toi mon amour.
Je veillerai sur tes songe.

Elle sourit puis rigola.
Il y a des moments...Je me demande aussi. Tu sais quand tu penses me laisser derrière seule, priant pour que je fasse de la couture...Situation dont tu es conscient qu'elle ne se produira jamais...
Elle se laissa entrainer. Elle n'était pas fatiguée, mais lui l'était surement. Elle gérait petit à petit sa grossesse.
Elle le laissa donc faire et se blottit contre lui.
Je serai toujours à tes cotés mon ange.
Je t'aime.

Moi aussi je t'aime mon coeur.
Toujours.
Il le serra contre lui et fredonna sa chanson en attendant qu'elle s'endorme.
Il ne s'autorisera à fermer lui aussi les yeux que lorsqu'il la sentira endormie profondément.

Se réveille après une nuit agréable auprès de son cher et tendre.
Se lève doucement, et se dirige vers la salle de bain.
Elle mit une de ses robes qui faisait d'elle une jeune femme distinguée, maîtresse de maison.
Elle s'assit à coté du lit. Caressa les cheveux de son Amour et déposa un baiser sur son front.

Puis elle descendit du premier étage, passant devant la chambre de sa futur fille. Elle ne put s'empêcher de sourire.
Elle alla à la cuisine et vit quelques personnes s’affréter autour d'elle. Elle fronça les sourcils.
Puis-je savoir ce que vous faites chez moi?
Elle avait pris un ton ferme mais ne se voulait pas agressive.
Une dame d'un certain age s'avança et pris la parole.
Nous sommes ici pour venir en aide à la maitresse de maison. Nous somme envoyés par le Laird...
Kahlan se détendit.
Jamie ???
Elle leva les yeux au ciel, reconnaissant sans difficulté l'attention de son frère.
Bien...Et je suppose que je n'ai pas vraiment le choix...
De son mètres soixante la nouvelle aide se mit à se tortiller et à rougir.
Le Laird nous a...euh...Ordonnez...De ne pas vous écoutez...Mais d'aller voir Monsieur Levingston si nous avions un problème avec sa...euh..."tête de mule" de soeur.
Kahlan écarquilla les yeux...
Voyez vous ça...Je pense avoir deux mots à dire à mon Abruti de Frère...
Affolée
Ne dites pas ça Mademoiselle...C'est le Laird...
Laird ou pas il est quand même mon frère et ne décidera pas pour moi. La seule chose que je peux lui accorder c'est qu'il ait eu une bonne idée en vous envoyant ici. Je ne peux en effet pas tenir cette maison toute seule.
Relaxez vous...Je ne suis pas le diable !
Devant les airs ahuris elle soupira.
Pfff, faites ce que vous avez à faire...Je ne vous apprends rien.
Je vais au marché...Si besoin est.

Elle mit une cape sur ses épaules et sortit de la maison.

Alexander se réveilla en sursaut.
Le front en sueur il avait fait un cauchemar, toujours le même.
Il se leva en hâte ne voyant pas sa fiancée près de lui, il enfila rapidement un pantalon, une chemise, des bottes et descendit à sa recherche.
Croisant une des femmes il l'apostropha.
Où est la maîtresse des ces lieux ?
La femme, confuse remua la tête.
Je n'en sais rien Monsieur.
Je suis navrée.
Il rugit et sortit en furie du domaine.

Impossible de réfreiner sa fureur.
Il ne pouvait se permettre de renter à la maison ainsi.
Il décida donc de rester dehors et de couper du bois.
Il s'attela donc à la tâche sans rechigner et y mit tout son coeur.
Il en avait besoin.

Elle arriva plusieurs minutes après lui.
Elle n'eut pas de mal à le repérer. Il n'était pas des plus silencieux dans sa tache.
Elle resta là, sans un mot, à le regarder.
Comprenant qu'il veuille évacuer sa douleur et sa fureur.
Une domestique arriva à ses cotés en courant.
Madame vous...
Mais Kahlan la fit taire d'un regard.
Chuuut...
La domestique déposa une cape plus épaisse sur les épaules de sa nouvelle maitresse. Cette dernière la remercia d'un signe de tête. Et lui indiqua la maison pour qu'elle rentre.
Elle tourna à nouveau la tête et garda le silence.
Elle voulait juste être présente. Pour lui.

Il l'avait vu arrvier mais refusait de lever les yeux de sa tâche.
Il en avait besoin et devait obligatoirement ce calmer car il savait très bien de quoi il pouvait être capable dans cet état.
Et il ne le voulait plus.
Au moins ils aurient du bois pour l'hiver...
Il serraient les dents et laissait couler sa sueur.
Un seul regard de sa part avait découragé les erviteurs qui étaient venus lui proposer leur aide dans cette tâche qui semblaient ne pas être adaptée à son rang...

Elle soupira...
Et lacha dans un murmure.
Je ne le savais pas ...
Elle ne parlait pas bien fort mais elle savait qu'il l'entendait.
Je l'ai appris il n'y a que quelques jours. Kae ne voulait pas me le dire.
Je sais que j'aurai dû t'en parler plus tot...Mais les nouvelles de ta famille sont arrivées...Et...
Elle ne finit pas sa phrase.
Rien..
....
Je suis désolée.

Elle lui tourna le dos et prit silencieusement le chemin de la maison. Il ne voulait pas d'elle à ses cotés pour le moment...

Il enregistrait les informations malgré le bruit de la hache et du bois cassé.
Il la vit rentrer, il valait mieux, le soir tombait et il faisait froid.
Il décida de finir ce qu'il était en train de faire avant de rentrer.
Il grognait pour lui-même.
Elle l'a su il y a quelques jours...
Elle aurait dû m'en parler !
Et puis il y a eu ma famille... Encore une fois !
Il finit son tas de bûches avant de rentrer et d'aller prendre un bon bain.
Dans le silence de l'eau il pouvait remettre ses idées en place.
Il finit de se laver et alla se coucher. Malgré son silence il vérifiait bien que Kahlan était couchée et au chaud.
Il se posa dans le lit, les yeux plantés au plafond. Encore une nuit où il ne fermerait pas l'oeil.

Elle avait pris son temps avant de monter dans sa chambre.
Elle s'était installée dans le lit.
Elle entendit Alexander rentrer, se glisser dans la salle de bain.
Puis venir à ses cotés.
Elle se tourna un instant et alla embrasser son coeur.
Juste simplement, comme elle le faisait chaque soir. Elle savait pertinemment qu'elle n'aurait pas de réponse, et respectait le silence du jeune homme.
Elle resta là allongée attendant que le sommeil vienne...Mais il n'était pas pressé...

Il ne put s'empêcher de se raidir à son baiser, comme si un simple contact à ce moment précis aurait pu le tuer.
Dans ses yeux toujours la même fureur, une rage sans nom que même Kahlan n'aurait su expliquer.
Il était comme électrique...
Il décida de ressortir du lit et d'aller sur le rebord de la fenêtre en attendant que Kahlan s'endorme.
Son regard planté dans le ciel, on se demandait s'il y chercahit conseil ou s'il le maudissait...

Elle soupira, mais ne dit mot.
Le laissant faire.
Ce soir, ne serait pas leur soir.
Elle resta sous les couvertures.

Il entendit son soupire mais ne bougea pas.
Il avait l'oreille sur sa respiration, guettant le sommeil de celle qu'il aimait, coûte que coûte.
Il serra les dents et sentit passer les heures.

Elle ferma les yeux après de longues heures.
Son sommeil fut des plus agités.
Et ses rêves des plus noirs.

Il la vit s'endormir et suivit son sommeil, agité.
Il plaça une main sur elle après être revenu près d'elle et elle se calma d'instinct.
Comme une présence apaisant ses cauchemars.
Il ferma à son tour les yeux et essaya de dormir lui aussi.
Se promettant de tout expliquer un jour à Kahlan, un jour...

Se réveille en sursaut.
La nuit n'avait pas été de tout repos.
En voyant Alexander à ses cotés elle soupira. Elle n'avait pas compris sa réaction si extrême.
Qu'il ne soit pas content qu'elle ne lui ai pas tout dit tout de suite était un fait mais ne pouvait être la simple raison de sa fureur. Car fureur il y avait eu dans ses yeux.
Elle savait qu'il lui cachait quelque chose, mais ne pouvait pas non plus le forcer à se dévoiler.
Elle n'aimait pas cette situation. Elle le regarda dormir et passa une main dans ses cheveux.
Puis se leva en douceur. Enfila une simple robe blanche et sortit de la chambre sans faire de bruit.
Elle alla dans la cuisine pour prendre de quoi se nourrir, puis s'installa à coté de la cheminée.
Laissant son esprit vagabonder.

(Ewan Rose Leroy se demandait depuis quelques jours ce qu'était devenue Kahlan et Alex... depuis qu'elle les avait croiser devant chez elle. Un matin encore brumeux, elle prit le chemin du domaine Levingston et resta interdite devant la maison)

- whaaa... O.O

(Elle connaissait cette bâtisse mais depuis la guerre qui avait fait tant de familles détruites elle n'était plus repasser devant... Aujourd hui elle lui reconnaissait une certaine majesté. Elle s'avança jusqu'à l'entrée et hésita quelques minutes avant de frapper doucement à la porte)

Kahlan entendit frapper à la porte.
Une des domestique se précipita vers l'entrée, mais la jeune fille l'arrêta.
Je m'en occupe, ne vous inquiétez pas.
Tout d'abord surprise la jeune fille s'éloigna sans demander son reste.

Kahlan arriva devant les portes et en ouvrit une.
C'est à ce moment qu'elle aperçut Rosie.
Elle sourit avec douceur.
Tiens ? Tu t'es perdue dans la broussaille?
Je t'en pris entre il ne fait pas bien chaud.

merci! (dit elle en se précipitant à l'intérieur) oui... vivement l'été et les beaux jours! .... vous... avez engagé des domestiques?... (en regardant autour d'elle, elle comprit l'importance de la demeure) ..... c'est grand.... (la bouche ouverte elle contemplait la demeure)
Pardon!!! c'est très impolie de ma part!!! Comment vas tu?? et le bébé?