Le Loch Aisling

Elle posa sa tête contre son torse, le regardant par en-dessous.
Je t'aiderai à t'y faire...
mais de toute façon nous n'en sommes pas encore là.
Elle souriait. Puis prenant un air déterminé enchaîna.
Demain, nous commençons les travaux.

Il sourit, la berçant dans ses bras.
Oui demain nous commencerons.
Car si nous voulons nous marier avant l'année prochaine...Il va falloir redoubler d'effort.
J'irai voir si je ne peux pas engager certaines personnes pour nous aider.

Oui c'est une bonne idée.
Quelques mains ne seront pas de trop.

Et oui si tu veux pouvoir m'épouser ...
Va pas falloir traîner...
Elle le chatouilla discrètement.

Il attrapa ses mains.
Nouant ses doigts autour des siens.
Ah?
Et pour quelle raison?
Tu es pressée?

Jouant avec ses doigts.
Elle réprima un sourire.
grrr Pourquoi ai-je promis de ne jamais te mentir, rappelle-moi ?

Il l'embrassa dans le cou..
Le sourire aux lèvres.
Peut être parce que tu sais que je lis sur ton visage...
Et qu'accessoirement...tu m'aimes.

Elle plissa le nez.
Mhm accessoirement.
...
Tu triches !

Il sourit encore plus.
Ah...
Et en quoi je triche ?
La vérité...est la vérité..
Ce n'est pas ma faute si..
Il passa ses doigts le long de son cou avec douceur.
Si tu es si sensible.

Elle frissonna.
Oui c'est la vérité. Je t'aime et je t'aimerai toujours...
Enfin tant que tu m'aimeras, hein, parce-que je ne suis pas maso.
Elle pencha la tête sous sa caresse.
Si sensible ?
On va voir si je suis si sensible...
Elle passa lentement ses doigts par la fente de sa chemise sur son torse pour remonter lentement vers son oreille.

Pas maso?
M'aimer c'est déjà être maso...Tu le sais.
Mais je t'aime plus que tout.

Il ferma les yeux quand elle passa ses doigts le long de son torse.
Mhmmmm
Je n'ai jamais dit que je ne l'étais pas.

Elle essaya de faire une mine sévère.... (échec)
Ne dis pas n'importe quoi.
Je ne vois pas ce qu'il y aurait d'anormal à t'aimer. Alors tais-toi.
Puis promenant ses doigts cette fois sur son visage comme pour enregistrer ses traits sur ses mains.
Tu sais...
Il m'arrive d'oublier parfois les traits de mes parents, de mon frère...
Jamais je ne veux oublier les tiens.

Il la regarda avec tristesse et tendresse.
Il savait ce qu'était d'être seul.
Et il se doutait qu'il devait être dur pour elle.
Je suis désolé...
Il mit ses mains sur les siennes, suivant les gestes de la jeune fille.
Voulant qu'elle prenne son temps.

Elle ferma les yeux comme pour l'imprimer partout où elle le pouvait.
Sentant la chaleur de ses mains sur les siennes.
Ne t'excuse pas. Tu n'y es pour rien.
Et si je tiens c'est grâce à toi et à ma nouvelle sœur et Alex. Mais surtout grâce à toi.
Sans toi j'aurai sans doute baisser les bras là-bas.

Il plongea un regard sans faille dans le sien inquiet.
Non Elizabeth.
Tu n'aurais jamais baissé les bras.
Tu es forte. D'une personnalité éclatante et déterminée.
Tu aurais toujours gardé la tête haute.
Même si de temps en temps tu aurais voulu les bras. Tu ne l'aurais jamais fait.
Crois en toi.

Mais maintenant je suis là alors ne t'inquiète de rien.

Elle releva son regard sur lui.
Oui... Tu as sans doute raison.

Mais je ne veux plus me poser la question car sans toi elle est inutile.
je ne l'envisagerai jamais.
Elle l'embrassa tendrement.

Il la serra contre lui avec douceur.
J'aime te l'entendre dire.
Et saches que je serai toujours là pour te le rappeler...

Tu as envie de me parler d'eux?
Il lui frictionna le dos avec douceur.

Elle se laissa faire, voulant lui parler de sa famille afin qu'ils puissent aussi faire partie de lui, d'une certaine façon.
Son regard se perdit dans le vide.
Tu sais ma mère, Ailen, était une femme d'une grande douceur et d'une grande patience. Elle aimait me parler des histoires de mon pays. Nous passions beaucoup de temps ensemble. Elle détestait souvent mes précepteurs et finissait toujours par m'apprendre tout ce que je devais savoir par elle-même...
Elle sourit vaguement...
Mon père, Aedan, était un homme patient mais secret. Il était très difficile de savoir ce qu'il pensait ou s'il était en colère. il analysait tout mais n'en faisait part qu'à ma mère. Il l'aimait tendrement.
Mon frère, lui. je t'en ai déjà parlé. C'était un vrai petit démon. Il me causait toujours des problèmes... mais je l'aimais plus que tous. Je donnerai ma vie si ça pouvait le faire revenir. Il a gravé en moi une marque indélébile.
Elle débitait son histoire, calmement, sans s'arrêter, comme si elle lisait une histoire.

Il l'écouta avec intérêt.
Elle ne lui avait jamais parler de parents.
Il sentait autant la tristesse dans ses propos mais aussi la fierté des siens. Ils se ressemblaient sur ce point. Enormément.
Il passa ses mains dans ses cheveux.
Qui dois je remercier pour ces magnifiques cheveux et ces yeux incroyable? Ta maman?
Puis il sourit en l'entendant parler de son frère.
Tu es une grande soeur courageuse et superbe. Dans son ensemble.
Ils peuvent être fière de toi Mon Amour.

Elle sourit sous ses mains, sa douceur lui faisait du bien.
Un bien fou.
Ma mère possédait en effet les cheveux de feu qui sont miens maintenant mais elle avait les yeux verts comme ceux de ta sœur... C'est mon noble père qui avait des yeux couleurs des mers, d'une intensité sans pareil et plein de douceur.
Repensant à son frère.
Une grande sœur... Mhm.
Elle lui sourit, d'un sourire nostalgique.
Merci mon ange.
Tes parents doivent être tout aussi fiers de voir l'homme que tu es devenu.

Elle devait être splendide.
Tu ne les oublieras jamais. Car en te regardant tu les verras.
Il l'embrassa avec amour.
Je ne sais pas s'ils le sont mais je fais tout pour ne pas les décevoir.

Je voudrais te les présenter. Avant notre mariage.

Elle lui rendit son baiser.
Il avait une façon de lui présenter les choses qui lui rendait le sourire à chaque fois.
Moi en tous cas je suis très fière de toi donc je pense qu'ils le sont aussi.
Puis prenant sa main, elle y déposa un baiser.
J'aimerai beaucoup que tu me les présentes oui.

Il passa délicatement une main autour de sa taille l'attirant contre lui.
Il ne pouvait trouver meilleure femme, meilleure confidente, meilleure amie et meilleure maitresse.
Merci Ma Douce pour cette soirée.

Elle se blotti contre lui respirant sa peau.
Puis, son visage près du sien, murmura.
Mais je vous en prie Monsieur...
Je t'aime et je veux que chaque soir soit le plus beau.

Tu fais de chaque jour un jour merveilleux.
Il rapprocha ses lèvres des siennes.
Sans pour autant les effleurer.
La regardant intensément pour la transpercer.

Elle avait l'impression qu'il pouvait voir son âme de ses yeux bleu intense. Étrangement cela ne la gênait pas ni ne la mettait mal à l'aise. Elle voulait qu'il sache tout, qu'il voit tout. Elle le laissait la sonder.
Je ne pensais pas que c'était possible mais...
Elle soupira.
J'arrive à t'aimer davantage chaque jour.

Il fronça les sourcils et s'éloigna un petit peu d'elle en entendant le soupire de la jeune fille.

Et cela t'inquiète?
Enfin tu ne veux pas? Ca t'ennuie?