Le Domaine Fraser

Il lui rendit son baiser et finit par ouvrir les yeux.
Tout en s'étirant il la regarda aller dans la salle de bain. Elle était belle à en mourir comme toujours.
Passer du temps loin de Lizzie ne l'enchantait pas vraiment mais étant Laird, il n'avait pas bien le choix.
Il se leva à son tour et se changea dans la salle de bain après s'être rasé, ce qu'il n'avait pas fait depuis un moment.
Elles avancent, doucement mais surement.
Depuis notre retour je dois faire le tour des fermages, tant pour récolter que pour saluer et leur assurer ma protection.
Il sortit de la salle de bain et alla embrasser le haut de la tête de sa femme.
Je ne sais pas s'ils réalisent pleinement qu'ils ont comme Laird un hors la loi, dans tous les cas ils m'accueillent tous avec le plus grand des respects. Ce qui je te l'avoue est assez étrange.
Il déposa un baiser sur le ventre de sa femme.
Je suis désolée d'avoir dû vous laisser seuls. J'ai reporter mon prochain voyage, je ne bougerai pas avant que les petits naissent. Il est hors de question que tu restes seule.
Il resta accroupi en regardant sa femme.

Elle lui rendit son regard avant de l'embrasser sur le bout du nez.
Je suis heureuse de voir que tes gens te respectent.
C'est très important.
Elle frotta les cheveux de son mari dans un sourire.
Et puis tu sais que les petits ne vont pas tarder de toute façon.
Je les ai senti hier...
Elle avait gardé une main sur son ventre.

Il lui sourit avec tendresse.
Puis posa ses deux mains sur son ventre.
Que s'est - il passé ?
Tu vas bien ?

Elle se voulait rassurante, même si elle avait eu une bonne peur la veille.
Oui je vais bien ne t'inquiète pas.
Disons simplement que j'ai bien cru devoir mettre au monde tes enfants sans toi.
Elle lui fit entendre son rire cristallin.
Elle plaça la main de son époux sur son ventre.
Tu les sens ?
Ils ne cessaient de bouger même s'ils ne bougeaient moins depuis qu'ils avaient beaucoup grandi.

Il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet.
La vie de sa femme et de ses enfants était concernée.
Il ne se serait jamais pardonné d'être absent pendant l'accouchement.
Il grogna à lui même.

J'ai donc eu raison d'écourter mon voyage.
Il sentait les enfants sous ses mains, mais il alla nouer ses doigts autour de ceux de Lizzie.
Je ne bougerai plus. Nous allons attendre ensemble leur venue.

Elle noua elle aussi ses doigts entre les siens.
Elle retint une petite grimace.
Elle ne se l'avouait pas mais une part de son cœur espérait que leur venue serait proche.
Ne t'en veux pas.
Toi aussi tu as des choses importantes à faire et...
Je ne les aurai pas laissé naître sans toi.
Elle lui fit un petit sourire malin.
Et tu sais je pense que tu ne vas pas à attendre bien longtemps...
Elle balança ses longs cheveux derrière ses épaules avant de se lever.
J'aimerai que nous allions voir le Père avant que je ne mette tes enfants au monde.
J'aimerai qu'il bénisse leur naissance afin que tout se passe bien.
Elle ne l'exprima pas mais il avait senti sa peur.

Il plongea son regard dans le sien.
Et garda son sérieux tout en étant d'une douceur infinie.
Je pense aussi que le temps est bientôt achever.
Si cela te rassure nous verrons Père.
Mais il est hors de question que tu sortes.
Je vais le faire venir ici. Il n'y verra absolument aucun inconvénient j'en suis sur.
Je ferai aussi faire chercher ma soeur et Alexander quand le moment sera venu.
Est ce que cela te convient ?

Elle eut un sourire maternel.
Je peux très bien me déplacer, tout comme je l'ai fait tous les jours.
Ne t'en fais pas.
Je peux très bien me rendre à l'église, j'y suis d'ailleurs déjà allée.
Quant à ta sœur, je l'ai aussi vu souvent, nous avons même fait une "sieste" à la taverne ensemble.
Elle laissa entendre son rire avant de reprendre.
Et tu sais je n'ai que peu vu Alex ces derniers jours, il a l'air d'être très occupé.
Elle l'embrassa.

Il soupira.
Lizzie sans vouloir mettre en doute ta force, tu penses pas qu'il est venu le temps de te reposer ?
Je me doute bien que c'est frustrant ma chérie.
Mais toi même tu as eu peur hier soir.

Il plongea son regard dans le sien.
Maintenant je reste évidemment à ta disposition.

Elle lui rendit son regard.
Je te remercie mon amour.
Tu as peut-être raison.
Je ne dois pas trop en faire.
Elle s'agenouilla quand même près de lui. Lui prenant les mains.
Tu sais, je dois t'annoncer quelque chose.
La sage femme m'a dit qu'elle même était incapable de me dire s'ils ne sont que deux...
Dans ses yeux, une lueur de peur et de détresse.
Et s'ils n'étaient pas que deux ?

Il fut rassurer d'entendre les paroles de sa femme.
Il déposa un baiser sur son front, puis alla chercher une chaise et s'installa devant elle.
Il pris ses mains dans les siennes.
Il étudia quelques instants la question.
Puis haussa les épaules et dans un sourire qui se voulait rassurant il déclara :
Hé bien ils viendront alternativement dormir dans notre lit, le temps que je construise un troisième berceau.
Je ne vois pas où est le problème.

Elle se sentait plus en paix quand il était près d'elle.
Moi je préfèrerai qu'ils ne soient que deux...
Je pense que nous aurons déjà bien assez de travail avec deux petits écossais.
Elle tâcha de lui sourire.

Un éclat dans les yeux.
Il lui dit en douceur.
Ca je veux bien te croire.
Mais si c'est un don d'avoir ces enfants, qu'ils soit un, deux, trois, ou plus...
Il regarda son ventre et fronça le nez.
Non trois je pense que c'est le maximum qu'il y a la dedans.
Il lui fit un sourire taquin.
Tu seras une excellente mère j'en suis persuadé.
Quoi qu'il arrive tout se passera bien.

Elle se blottit contre lui.
Tant que tu es avec moi, tout se passera bien.
Avec toi, j'y crois.
Elle eut un petit bâillement.
Tant que tu es là...

Il l'entoura de ses bras, la gardant ainsi tout contre lui.
Je serai à jamais avec toi, je t'en ai fais la promesse sous le regard divin.
Alors ne te fais pas de soucis mon Ange.
Tout se passera bien pour notre famille.
Il avait senti son bâillement, sa grossesse la fatiguait assez rapidement, ce qui était normal vu son état.
Il la souleva et l'emmena jusqu'à leur lit, ou il l'installa confortablement avant de se mettre à ses cotés.
Tu seras mieux ici.

Elle ferma les yeux dans ses bras. Elle s'installa, heureuse de pouvoir à nouveau se reposer près de lui.
Tu as raison.
Nous sommes ensemble et c'est tout ce qui compte.
Elle se blottit contre lui.
Il faut dire que cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi...
Elle gardait une main sur son ventre, et commença à entonner le chant celtique de son homme.

Une main sur la sienne, l'autre autour de son épaule, il déposa un baiser sur sa tempe.
Je reste là mon Amour, ne t'inquiète de rien.
Je reste auprès de toi.
Tu peux laisser reposer ton coeur, je veille sur toi.
Il se mit à chanter le même air que sa femme.

Elle laissa son mari finir son chant pour elle.
La tête sur son torse, elle écoutait son cœur battre : la plus douce des mélodies.
Sa seconde main sur son torse.
Bonne nuit mon amour...
Je t'aime.

Le temps de finir la chanson, Lizzie avait sombrer dans le sommeil.
Un sourire sur les lèvres il la regarda.
Je t'aime aussi mon Ange.
Repose toi bien.
Il attendit plusieurs minutes pour être sûr que son aimée dormait paisiblement, puis il s'autorisa à s'endormir à son tour.